
VIII
Quand nos âmes seront réunies depuis des milliers d’années
Et que nous pèserons moins que des nuages sur la cime des montagnes
Quand, même la faible lumière du couchant fera frissonner les feuilles
Plus que ne le feront nos souffles aériens dans les branches.
Sans espace et sans temps. Transparents l’un dans l’autre
Chacun de nous étant l’autre enfin et lui-même
Je t’implorerai soudain : montre-moi un instant
En la forme que j’adorais autrefois sur la terre.
Oui, reprends pour un...
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