
Les arbres aussi versent des larmes.
I
je sais à présent
que dans la forêt dense
de la solitude
l’homme retrouve sa nature
primitive
l’usage du feu
le dialogue avec les arbres
et les plantes
la prédiction du temps
et des saisons
à l’aide des brindilles
de la feuille qui tombe
j’ai oublié le langage
des hommes
depuis que je traque les empreintes
d’un territoire migrant
que m’importe maintenant
l’usage de la parole
les mots évidés décharnus
qui ne valent le pépiement
des...
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