
Le moissonneur polonais
Ne te plains pas, crapaud aux yeux d’or,
dans l’eau pleine d’algues de l’étang.
La nuit, le ciel murmure
comme un grand coquillage.
Son murmure m’appelle à rentrer.
La faux sur l’épaule
je gravis la chaussée claire
entouré par l’aboiement des chiens,
et passe devant la forge charbonneuse
où dort, sombre, l’enclume.
Dehors, dans la dépendance,
les peupliers nagent
dans la lumière laiteuse de la lune.
Les champs respirent encore chaud
dans le cri des...
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