
Elégie multiple
1
Ta noble tête, comment se déferait-elle en moi, cette
tour éblouie par la chaleur muette des jours,
l’éclat du gel nocturne ? C’est par la tête
que les morts merveilleusement pèsent
sur notre cœur. Ces fleurs intangibles auxquelles
nous tremblons de sourire, les armes
ciselées, le tressaillement des lyres fléchies
sur les fleuves impétueux des choses. Seul l’amour les ouvre,
dévoilant leurs géographie confuse et grave, les sources
sauvages d’où foisonnent les pensées
comme...
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