
Cimetière juif de Prague
Pour Paul Celan
Mortes les racines
à l’intérieur. Au mont des Oliviers
l’ombre de la mort,
séparée. Chemin de Croix
qui ne finit jamais : le tien,
le mien – mais
elle erre encore,
l’aile de mer
de la parole.
Ici, jours années, gris,
le tissu
l’effeuillé. En haut
quelque chose écoute. Inaudible,
un vent. Jours années,
gris, une plainte,
sillage dans l’air. Vent,
ancien comme un obscurcissement
d’écorces.
Mais sous le jour, la paupière,
songent –
...
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