
Madrigal
Parole, douce et triste personne, et petite,
Douce et triste vieille chérie, je te caresse,
Moi, vieillard comme toi, de ma langue flétrie,
La vieillesse et l’amour apaisant notre vice.
Parole, ma compagne, tu me donnes la main,
Corde, tu me retiens chaque fois que je sombre ;
Tu viens à mon appel et je vois que tu m’aimes,
Essayant d’édifier un monde dans le mien.
Ma petite fourmi, j’use de toi pour vivre ;
Et sans toi je ne sais ce que serait ma vie,
Sans doute une...
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