
Sur la route de Pont-Aven
I
Tu es morte, tes yeux sont dans ta tombe,
et moi je pars, avec des amis, pour la Bretagne.
J’ouvre les yeux sur le monde, je n’en crois pas mes yeux,
comme si ce monde était beau dans la fraîcheur de décembre,
quand le soleil chemine sous les arbres,
bottines aux pieds, couvertes de givre,
sur les talus au bord d’un ravin au bord de la rivière Ellé,
où majestueusement une abbaye sommeille,
où les hêtres luisent d’un rouge sombre,
vaches blanches, mouettes blanches, corneilles...
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