
La société sans hommes
Le matin coule sur les végétaux froissés
comme une goutte de sueur sur les lignes de la main
je rampe sur la terre
bouche rugueuse et sévère
le soleil se dilate dans les canaux des feuilles monstrueuses
qui recouvrent les cimetières les ports les maisons
de la même ardeur visqueuse et verte
alors se présente à mon esprit avec une intensité bouleversante
l’absurdité des groupements humains
dans ces maisons pressées l’une contre l’autre
comme les pores de la peau
parmi le...
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