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Le bar à poèmes
2 août 2019

Edouard Joseph Marc Maunick (1931 - 2021) : Parole 1

edouard_maunick_1_

 

Parole 1

 

..          ..          ..          ..          ..          ..          ..          mourir est pluriel

tu reviens chaque fois          entre parole et paroles

quérir la déblessure          de la race et du vivant

 

où faudrait-il aller

pour trouver l’ombre de la mer

 

ta race : close derrière tes livres

à défaut de récitation en plein vent

ta race n’est deuil ni fête foraine

autant reprendre ta racine aux manèges de la mer

 

reste l’ILE - Femme – Terre

au seul visage

au corps d’ardoise folle

où périr les mots

est un soleil crié

 

le vivant          ton père mort

cogne corps noir          à la terre          à la pierre

 

Ensoleillé vif,

Editions Saint-Germain-des-Prés (Le Multipliant), 1976

Du même auteur :

« Qui veut tout écrire sur la lumière… » (02/12/2015)

« J’écris ces pages en vrac… » (27/02/20/17)

Parole 45 (02/08/2018)

 

« ouvre avec moi ce livre... » (02/08/2020)

 

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Commentaires
S
j'aime beaucoup les trois premiers vers de ce poème. <br /> <br /> Au début il n'y a pas de mot pour dire et puis il faut bien mourir au silence du vivant pour exister au dit, ce que j'entends aussi comme quête entre parole et mots, entre le vivant et la race. Il me semble qu'il y a lien entre le début de la vie et la parole qui vous institue de tel race de tel groupe humain.<br /> <br /> Bien sûr ce poème me parait aussi être généalogie, et généalogie des descendants des déportés jetés sur l'ile comme matière première à exploiter.<br /> <br /> C'est à mes yeux un très grand poème.
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H
Magnifique
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Le bar à poèmes
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