
Le vaincu
Loin derrière sont les décombres :
ta maison, en pans fumants,
les étés incendiés, le sang séché,
ta maison , et ton sang où s’abat
- comme un dernier vautour –
le vent.
Toi tu vas de l’avant, tu t’achemines
vers l’avenir, ce temps qui mérite son nom.
Tu t’en vas parce que tu n’as plus rien,
tu n’as plus de patrie (et tu n’en auras plus)
car ton cœur déshabillé
ne peut plus s’enraciner nulle part.
Bien que ce soit très simple,
tu ne pourras jamais plus franchir une grille
et ne...
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