Des perles aux pourceaux
Mon amie
Merci je prépare un cyclone
Pour faire rire les yeux de mon amie
Elle a beau ne rien craindre
il faut l’effrayer
pour ne pas avoir peur...
En temps normal
je chasse le chien
dans les plaines
où les crabes de prairies
ne vont plus à la messe !
Mon ami crache à terre
Et voilà tout.
Poème d’Espérance
Son regard m’amuse
comme une porte que l’on pousse
sur un parc rouillé.
Citron du soleil qui tombe.
elle passe comme le hérisson en boule
chaque soir sur les lèvres du ruisseau.
Les corbeaux la nuit
sont des étoiles noires
et font entendre une musique déchirante.
Je voudrais fleurer un parfum
semblable à la cosse du printemps
Loin des montagnes vertes et blanches.
De l’autre côté
Assis à côté de l’eau
l’idée mélancolique m’emporte
vers les époque de la main-gauche.
Les oiseaux ne s’arrêtent que pour pleurer.
L’épouvante est que vous mourrez en petits morceaux
dans le mauvais lieu de la vie
la tête dans les mains sans but.
Prenez un verre de couleur
jetez-y trois gouttes de froid
vous aurez le parfum d’après.
N’ayez de reconnaissance pour personne
ceux qui survivent sont les assassins.
La mort est le prolongement horizontal
d’un rêve factice
La vie n’étant pas vérifiable.
L’Enfant
L’automne est fané
par l’enfant
que nous aimons.
Ainsi qu’un vautour
sur une charogne
il diminue sa famille
puis disparaît
comme un papillon...
Curiosité
J’interroge le sphinx :
il me dit
avoir inventé le désert.
In, Revue «Tropiques, N° 12, Janvier 1945 »
Fort - de – France (Martinique), 1945
Du même auteur :
Ma vie est passée (22/04/2015)
Les dominos (22/04/2016)
Poème d’espérance (22/04/2017)
« Il est une espèce d’oiseau… » (22/04/2018)