
Paysage V
Les collines insensibles qui remplissent le ciel
sont vivantes à l’aube, puis restent immobiles
figées depuis toujours et le soleil les regarde.
Ce serait une joie de les couvrir de vert
et dans le vert, épars, les fruits et les maisons.
A l’aube, chaque arbre serait une vie
prodigieuse et les nuages auraient un sens.
Seule manque une mer qui soit étincelante
et inonde la plage d’un rythme monotone.
Aucun arbre ne se dresse sur la mer, aucune feuille n’y bouge :
Quand il pleut sur la mer,...
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