
La vie fuit et s’en va ni ne s’arrête une heure
Et à marches forcées la mort nous traque et suit
Et présent et passé aussi bien que futur
Se liguent contre moi pour me livrer combat.
Et me voilà navré tour à tour et autant
Par l’attente de l’un, le souvenir de l’autre.
J’aurai tôt fait déjà d’être de ces pensées
Délivré, si de moi je n’avais eu pitié.
Eprouva-t-il jamais mon cœur mélancolique
Les douceurs de la vie ? Il m’en souvient encore.
Mais je vois devant moi les vents troubler ma...
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