
Place blanche
Cette matinée ne place sur mon chemin que des bibelots de la mort.
Ce sont des objets futiles,
des photographies fanées,
des flacons vides,
des coquilles ramassées à la mer,
un miroir qui reflétait la sérénité, la pureté, la gaieté calme, la clarté que
l’inéluctable ombre a englouti.
Je suis envoûté par ces objets,
qui appartenaient à des personnes mortes depuis longtemps.
Des gestes se détachent de ces objets
comme des vapeurs mates,
comme des couronnes d’haleine.
...
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