
Elégie pour le temps de vivre (III)
Qui me dira, avec la rosée qui clignote
dans le matin humide, qui me dira
où se trouve l’entrée de la lumière ? Qui ?
Je sais qu’on ne revient pas aux sourires
qu’on n’a pas su cueillir, de même
qu’on n’oublie pas le couteau sous
la gorge, l’insoumission qui nous
donna la force des pierres, le claquement
de la solitude après les portes
sourdement refermées, je sais
que je ressemble à une langue morte,
une langue cependant qui résiste
comme ce...
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