Accompagnant un ami
La verte montagne s’étend sur la muraille du Nord,
De blanches eaux entourent celle de l’Est.
Quand ici nous serons séparés,
Vous serez l’herbe aquatique qui voyage à dix mille Li.
Les nuages errants me rappelleront le voyageur,
Le soleil couchant me fera songer à l’ancien ami.
Vous vous éloignez, nous agitons la main,
L’un vers l’autre nos chevaux hennissent tristement.
Traduit du chinois par Patricia Guillermaz
in, « La poésie chinoise des origines à la révolution »
Editions Gérard & C°, Verviers (Belgique), 1966
Adieu à un ami
Mont vert bordant les remparts du nord ;
Eau claire entourant la montagne de l’est.
En ce lieu, une fois déjà tu m’as dit adieu ;
Vergerette solitaire errant sur dix mille lis.
Nuages flottants, états d’âme du voyageur ;
Soleil couchant, sentiment du vieil ami
Les mains s’agitent, au moment de partir ;
En se séparant, nos chevaux hennissent.
Traduit du chinois par Florence Hu – Sterk
in, « Anthologie de la poésie chinoise »
Editions Gallimard (La Pléiade), 2015
Du même auteur :
Chant de Qiupu (23/10/2016)
En cherchant Maître Yong-Tsouen à son ermitage : (23/10/2017)
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