
La lune
Lune, toi qui blanchis le fer
Des froids barreaux de ma cellule,
Astre de neige, calme et clair
Qui, loin, là-haut, sans flamme brûles,
Je te salue de ma douleur,
Reine nocturne, œuvre divine –
La paix me vient de ta blancheur,
C’est l’âme que tu m’illumines.
Comment ! serais-je seul ici,
Comptant sans fin les pas des gardes ?
J’ai des amis qui, eux aussi,
Veillent et songent, te regardent.
Peut-être, ils penseront à moi
En s’endormant, prieront peut-être ;...
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