Joachim du Bellay (1522 – 1560) : D’un vanneur de blé aux vents
D'un vanneur de blé aux vents
A vous, troupe légère,
Qui d'aile passagère
Par le monde volez,
Et d'un sifflant murmure
L'ombrageuse verdure
Doucement ébranlez :
J'offre ces violettes,
Ces lis et ces fleurettes,
Et ces roses ici,
Ces vermeillettes roses,
Tout fraîchement écloses,
Et ces oeillets aussi.
De votre douce haleine
Éventez cette plaine,
Éventez ce séjour,
Ce pendant que j'ahanne
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour.
Divers Jeux Rustiques
Frédéric Morel, l'Ancien, imprimeur, 1558
Du même auteur :
« Heureux qui comme Ulysse… » (09/08/2014)
« Déjà la nuit en son parc… » (09/08/2015)
« Las où est maintenant ce mépris de Fortune ? » (09/08/2016)
« J'aime la liberté… » (09/08/2017)
« Comme on passe en été... » (09/08/2019)
La complainte du désespéré (09/08/2020)
« Seigneur, je ne saurais regarder... » (09/08/21)
Trois poésies latines (09/08/2022)
« Comme le marinier... » (09/0/2023)