
Prendre racine, prendre corps - prendre langue... Percevoir toute la ramure à
travers le réseau clandestin des racines – comme l’aveugle à qui les moindres
inflexions d’une voix révèlent ce qu’un regard exprime de plus secret, comme
un chasseur aux yeux bandés qui n’aurait nulle autre arme que son flair.
Trouver une langue, oui, ou plutôt retrouver celle qui sommeille, survivante, au
tréfonds de soi-même – la langue des racines. Voilà pour la langue ; voilà pour...
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