
Soliloques
1
Où les emportes-tu,
train, destin,
au panache de fumée
sous le firmament noir
et au-dessus de moi ?
Où portes-tu la tête
penchée à la fenêtre
comme si elle attendait
le couperet
de ta guillotine ?
Où portes-tu ces bras
levés, rajustant
la chevelure blonde
que fixe
de son coin un homme chapeauté
paré du rubis
de sa cigarette ?
Où portes-tu ces valises
posées sur les lattes
écaillées des bancs
quand au-dessus de moi
qui me tiens dans la...
[Lire la suite]