
Autour de moi des tombes grises
Etendent leurs ombres au loin.
Là, sous le gazon que je foule,
Silencieux, seuls, gisent les morts –
Là, sous le gazon, sous la glaise,
Voués au froid, voués au noir.
Malgré moi m’échappent des larmes
Thésaurisées par la mémoire
Aux dépends des années enfuies.
Ah ! Temps, Mort et Tourment mortel,
Si vous blessez, c’est pour toujours ;
Qu’il me souvienne seulement
D’une moitié de la souffrance
Que j’ai vue, apprise, soufferte,
Et le Ciel même ne saurait,
Si pur...
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