
Le gardeur de troupeaux
Lorsque viendra le printemps,
si je suis déjà mort,
les fleurs fleuriront de la même manière
et les arbres ne seront pas moins verts qu’au printemps passé.
La réalité n’a pas besoin de moi.
J’éprouve une joie énorme
à la pensée que ma mort n’a aucune importance.
Si je savais que demain je dois mourir
et que le printemps est pour après-demain,
je serai content de ce qu’il soit pour après-demain.
Si c’est là son temps, quand viendrait-il sinon en son temps ?
J’aime...
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