
Kimiya
II
A un certain moment
l’heure pèse de tout son poids
sur la couleur de la lumière,
et l’or s’altère,
le rouge s’attiédit,
et l’espace se creuse
pour laisser filtrer
goutte à goutte
comme l’écho lointain,
à peine audible,
d’un cri,
comme,
éclatant,
les veines du silence.
C’est comme si
la lumière se muait
en plomb,
pour sceller le secret
dans l’épaisseur fugitive
du souffle.
Ou comme si, encore
la nuit se soulevait un peu
au-dessus des brindilles et des graviers,...
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