
La deuxième élégie
Tout ange est terrible. Et pourtant, malheur à moi,
je vous invoque, oiseaux presque mortels de l’âme,
vous connaissant. Car où sont les jours de Tobie
où le plus rayonnant de vous pouvait paraître,
à peine déguisé pour le voyage, au seuil
d’une simple maison sans provoquer l’effroi
(simple jeune homme aux yeux curieux du jeune homme) ?
Si aujourd’hui l’archange au-delà des étoiles
descendait menaçant vers nous fût-ce d’un pas :
notre cœur nous tuerait dans un sursaut. Qui...
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