
Lettre à ma femme
Tu parles et te souviens.
Tu ignores où je suis, et n’imagine pas
que je suis assis ici, les mains vides,
hôte d’une sournoiserie hostile,
pour qui le soleil est devenu une rareté
et qui, tel Dante dans son enfer,
ne verra pas de sitôt d’étoiles,
ni la lune, le vent dans les arbres, pas plus que ton sourire chargé d’été.
Tu ignores où je suis, alors que moi, si près,
j’entendrais pour un peu comme tu passes en silence
devant les objets chers et familiers
pour ne pas réveiller les...
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