
Tu dis « je vais à ta rencontre » et tu marches vers toi-même. Tu coules
à pic dans le matin, tentes un premier pas. La fin du jour est tienne. Semence
cachée, tu entres dans le désordre de ton village. Tu ne reconnais plus ta nudité,
ni ce qui chuchote en toi. T’y demeures là et tu pleures, sans royaume, sans
frontière, dans le prodige de la nuit et du renoncement. C’est cela le premier
mot, un endroit d’herbes longues, de vipères, de coupures sur la peau....
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