12 octobre 2017
Dominique Sampiero (1954 -) : « Tu dis « je vais à ta rencontre » …
Tu dis « je vais à ta rencontre » et tu marches vers toi-même. Tu coules
à pic dans le matin, tentes un premier pas. La fin du jour est tienne. Semence
cachée, tu entres dans le désordre de ton village. Tu ne reconnais plus ta nudité,
ni ce qui chuchote en toi. T’y demeures là et tu pleures, sans royaume, sans
frontière, dans le prodige de la nuit et du renoncement. C’est cela le premier
mot, un endroit d’herbes longues, de vipères, de coupures sur la peau. Rien
devant toi. Le premier pas.
La fraîche évidence
Edition Lettres Vives,1995
Du même auteur :
« On ne peut pas s'empêcher de mourir » (30/10/2014)
« La main, en écrivant… » (12/10/2016)
« Je range tes lettres... » (12/10/2018)
Lettre à ceux qui ne me liront jamais (27/08/2023)
Publicité
Publicité
Commentaires