
Ami Cadou
Tu m’avais entraîné par un grand jour de lune
Au travers des prairies, des villages, des bois.
De hideux cris d’enfants, parfois, stridaient des herbes :
On étranglait la nuit dans la gorge d’un chat.
Un matin de vent pur, de soleil en médaille
Vint durcir nos souliers rongés par les brouillards.
Nous eûmes, peu après, les jambes sous la table
En un lieu qui sentait le terrier de renard.
La lumière tremblait, âcre vin blanc d’auberge
Sur les forêts pelées d’où nous étions...
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