
Vulgaire chanson d’amant
Ne m'aimez pas, ma parente,
comme votre ombre
car l'ombre au soir s'évanouit
et je dois vous garder
jusqu'au chant du coq;
ni comme le piment
qui donne chaud au ventre
car ne pourrais alors
en prendre à ma faim;
ni comme l'oreiller,
car on serait ensemble aux heures du sommeil
mais on ne se verrait guère le jour;
ni comme le riz,
car sitôt avalé vous n'y penseriez plus;
ni comme les douces paroles
car elles s'évaporent;
ni comme le miel,
bien doux mais trop commun.
...
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