
Les plaines sous le joug comme des bêtes lasses
Tirent aiguillonnées par les vents vers la mer.
Asie, tes horizons d’ivoire ! Tes royaumes
Cousus, momies, dans les déserts parcheminés !
Tes échos hennissant çà et là dans les âges
– Poulains perdus pleurant les montagnes rasées !
Où est Palmyre, d’or et de jais sous les palmes ?
Où sont les cèdres bleus des Libans consumés ?
N’ayant plus que leur ombre à paître, elles sont mortes
Les forêts harcelées de feuilles et d’essaims.
Sous l’éperon...
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