Lac gelé
Tu entends la glace qui cède
comme un grondement las
qui repose au fond des eaux.
Comme la mère d’Helmut
jusqu’au printemps dernier,
tombée d’un traîneau
qui rejoignait le rivage.
De son corps sortaient des anguilles.
Tu lèves les bras au ciel, dos au vent,
tu glisses sur l’onde noire, comme on parcourt l’éternité.
Te lances à la poursuite d’un trou laissé dans la glace,
glace où les pêcheurs d’Ortakow, par temps de gel,
retirent leurs filets argentés de gardons et de brêmes.
Sniardwy, 1993.
Traduit du Polonais par Frédérique Laurent
In, « Terra nullius, une anthologie de la poésie contemporaine
de Varmie et Mazurie ».
Editions Folle Avoine, 35023 Bédée, 2004
Du même auteur :
« Nous marchions dans le souffle du printemps… » (25/03/2016)
Basia (25/03/2018)
Soleil couchant sur le lac (25/03/2019)