
La mort que je n’ai pas eue
Longue est la journée de celui qui attend
en vain le mot qui le lavera
de l’angoisse de s’être trompé. Il sait
que le temps ne concède pas cette chimère
à celui qui a tissé ses heures avec aveuglement,
à celui qui n’a pas écouté la voix qui était la clé
de son jardin secret. Il voit la nef
s’éloigner dans la brume étrangère
de l’oubli. Plus jamais la mémoire
ne pourra le sauver. Il redoute son destin,
sa solitude ; il n’ y a pas d’échappatoire.
Sur son chemin il ne croise...
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