Hélène
Je t’atteindrai Hélène
A travers les prairies
A travers les matins de gel et de lumière
Sous la peau des vergers
Dans la cage de pierre
Où ton épaule fait son nid
Tu es de tous les jours
L’inquiète la dormante.
Sur mes yeux
Tes deux mains sont des barques errantes
A ce front transparent
On reconnaît l’été
Et lorsqu’il me suffit de savoir ton passé
Les herbes les gibiers les fleuves me répondent
Sans t’avoir jamais vue
Je t’appelais déjà
Chaque feuille en tombant
Me rappelait ton pas
La vague qui s’ouvrait
Recréait ton visage
Et tu étais l’auberge
Aux portes des villages
La Vie rêvée
Robert Laffont éditeur, 1944
Du même auteur :
« La nuit ! la nuit surtout… » (18/01/2014)
« Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires… » (18/01/2015)
« J'ai toujours habité … » (18/01/2016)
Celui qui par hasard (18/01/2018)
L’inutile aurore (18/01/2019)
Cornet d’adieu (18/01/2020)
La maison d’Hélène (18/01/2021)
Mais non !
Vous n'entendez pas, à la simple lecture, que ce vers transcrit est faux ? En plus du fait qu'il ne signifie rien dans son contexte ?
C'est bien sûr
"Et lorsqu’il me suffit de savoir ton passé" !