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Le bar à poèmes
22 décembre 2016

André de Richaud (1909 – 1968) : Préface

Richaud_1_

 

Préface

 

Egaré dans tous les sentiers de moi-même

Soleil éteint qui pends à ma main

Cherche, et toi, chien, cherche, mais nul n’est passé…

Un cheval fou, si, dans ma jeunesse

Un soir, un fantôme qu’un autre a fait chair

Et une chair que mon trop d’amour a fait spectre.

 

Egaré au-delà de la dernière vague de la mer

Egaré derrière la dernière lueur du soir

Perdu dans le cri du dernier oiseau de la nuit

Seul, je voudrais qu’on me cherche

Mais personne ne veut entendre ce cœur qui sonne.

 

Je me cache mais, insensés,

Ne voyez-vous pas que ce n’est que pour être cherché ?

Maison brûlée si évidente

Parmi les arbres de la montagne et qui la nuit

Crie de peur hantée d’elle-même.

 

Diamant au fond de la boue

Et qui s’écartèle de lueurs pour que le chercheur

Guide ses pas vers ce râle du désir d’être délivré

O le bonheur de se sentir déterré et lavé

O le bonheur diamant de mourir dans une main sale

Enfin regardé…

 

La Confession publique

Edition Seghers, 1944

 

Du même auteur :

La voie du sang (22/12/2017)

Testament (22/12/2018)

La chanson de mort (22/12/2019)

Seul ton amour (22/12/2020)

Monologue (22/12/2021) 

Le délire de l’enchanteur (22/12/2022)

 

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