
Le mur
à la mémoire de Caryl Chessman
La nuit, l’amère, et puis le mur. Le mur.
Le temps s’arrête au pied du mur, mille ans de mur,
Mille milliards d’année de mur, de primevères
Et de soleils d’été, d’hivers de feu, de glace.
Le souffle des saisons s’arrête au pied du mur
Où l’image du ciel tout à coup se renverse.
Où la terre en plein front m’aveugle comme un masque,
Le masque de la terre et de l’eau que j’essuie,
Que je mêle à mon sang comme un ruisseau de boue.
Déjà...
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