à l’embouchure des lèvres
- détour des heure chaudes –
des mains grasses
palpent femmes-pastèques femmes-figures
sous les peaux couvent algues de feu
gousses de sel Les bras déshabillés
rêvent d’arbre-sexe de nausée-salamandre
Aux cœurs des murailles-silence l’heure pardonne
aux mémoires courtes
l’été profère : couteaux-secs cigarettes-tournesols
et chair vêtue de bleu féminin,
la parole est nue aux pieds des arbres
- le liège fait peau neuve, la fête
est ce vertige de vin léger de vin qui délie –
un oiseau amer crible – parfois –
le mur des chaleurs
aube. Lenteur d’haleine coiffée
de pain -huile-tomates
haines, amertume. Plus tard après la parole
après le geste-brûlure…
le ventre n’a plus d’épaules, la cheville
effleure la pierre, la montagne du départ
Cordage d’Haleines
Editions Atelier de l’Agneau, Liège (Belgique), 1975
Du même auteur : « celui qui aime… » (02/07/2015)