
Passage des heures
25 mai 1916
Je porte dans mon cœur
comme dans un coffre impossible à fermer tant il est plein,
tous les lieux que j’ai hantés,
tous les ports où j’ai abordé,
tous les paysages que j’ai vus par des fenêtres ou des hublots,
ou des dunettes, en rêvant,
et tout cela, qui n’est pas peu, est infime au regard de mon désir.
L’entrée de Singapour, au petit jour, de couleur verte,
le corail des Maldives dans la touffeur de la traversée,
Macao à une heure du matin… Tout à coup je m’éveille…
...
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