Vous qui partez pour un pays lointain
Que les évêques du Songe en habits dorés
vous présentent à la lumière
Qu’ils disent que vous êtes la goutte d’eau
Qui tremble à leurs doigts de toute sa richesse
L’ambre et le maïs de leurs colliers
Qu’ils vous appellent cercueil de violon
ou gazelle
Chauve-souris malheureuse qui boîte dans l’air
en voltigeant
Afin que vous soient épargnées les épines du froid
La distance et ses blessures
Et que l’eau vous soit douce pour vous-même sur la mer
1n, Revue « Vagabondages, N°31, Juin 1981 »
Association « Paris-Poète », Librairie Séguier, 1981
Du même auteur :
« Si je dois rencontrer les Aïeux… » (19/02/2016)
« Sur une montagne… » (11/02/2018)
« Ils ne savent pas... » (11/02/2019)