
Quand j’en serai au bout de mon sillon
Et que j’aurai atteint ces hautes terres
Où tournent les oiseaux
Quand j’aurai mené à bien ma récolte
Et que j’écouterai le soir grandir
Les beaux orages des greniers
Quand je saurai qu’on ne doit pas mesurer
Son champ à l’étendue de son regard
Et son rêve à la largeur de sa main
Alors je serai de ceux qui marchent dans les prés
Avant midi en se taisant
M’arrêtant parfois sous un arbre
Comme un homme qui va crier
Sachant que le tracé de la lame sur le bois
Suffit à blesser...
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