
Un petit roseau m’a suffi
Pour faire frémir
L’herbe haute
Et tout le pré
Et les deux saules
Et le ruisseau qui chante aussi ;
Un petit roseau m’a suffi
A faire chanter la forêt.
Ceux qui passent l’ont entendu
Au fond du soir, en leurs pensées
Dans le silence et dans le vent,
Clair ou perdu,
Proche ou lointain…
Ceux qui passent en leurs pensées
En écoutant , au fond d’eux-mêmes
L’entendront encore et l’entendent
Toujours qui chante.
Il m’a suffi
De ce petit roseau cueilli
A la fontaine...
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