
Elégie pour le temps de vivre (I)
Pour Antoine Gallimard
Ne reviens pas, les retours nuisent au temps
de vivre, mon village suffit à rendre mes nuits
supportables, mon village, sa profondeur et
les parenthèses du soir dans la tranquillité,
ne reviens pas, la blessure ne dort pas,
la mémoire comme un ciel couvert
prépare les orages futurs, ne reviens
pas. A qui dis-je ne reviens pas ? à qui
dans des tourbillons de fumées
sur les champs d’automne, sur les forêts
d’automne, sur les jardins...
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