
Pas
Si enfin ils étaient morts !
Si j’étais vraiment sûr
qu’ils s’étaient effacés
pour toujours de la terre,
qu’ils s’étaient bel et bien enterrés ;
si j’avais la certitude
qu’ils sont enfin passés,
quelle serait belle alors ma promenade
dans la nuit à travers champs,
sans les entendre, dans mon dos,
pas à pas,
haleter dans le silence,
leur poitrine maculée de sang !
A demi morts, à demi vivants,
à demi oubliés.
Au rocher de mes rêves
enchaînés,
sans pouvoir...
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