
Bohémienne 1940
Il n’y a plus de villes, les routes sont pleines
Les lits se sont vidés, ô beaux amours déserts,
On a vidé la salle et soufflé sur les cendres,
On a tiré la nappe et la ville se casse
Au flanc de la panique, au sourire du ciel.
Allez, berceaux, flottez sur les eaux sans sommeil,
Loin d’un nord privé de l’étoile boréale
Allez, femmes, volez vers quelles oasis
Ou vous dormirez dans les souvenirs d’amour
Au coin d’une place lourde et pleine de douleurs
Parmi les vains débris de moites...
[Lire la suite]