
A ma mère
J’ai planté mon mât au cœur de ce territoire
Me voici loin des miens
J’apprends maintenant à danser d’un seul pied
Et à oublier ma tradition de bipède
La terre rouge de ma contrée
N’a pas quitté mes semelles depuis la dernière transhumance
Le sommeil habite mes paupières
Mais je dors d’un seul œil
D’une seule oreille
J’ai épousé le destin de la feuille
Je me détache de l’arbre et m’envole au gré du vent
Je retombe toujours au pied de l’arbre
Et même s’il m’est arrivé d’être emporté par le courant
...
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