
Je ne parlerai pas de cette femme
je ne la connais pas
je sais seulement qu’elle s’apprête chaque matin
au tourbillon des jupes des enfants
que chaque matin elle se lève
vers des soleils collés aux linges
et aux murs gras des cuisines embuées
chaque matin elle abandonne ses rêves
ses épaules montent vers la lumière
et font glisser chaque matin
la couleuvre des cheveux roux
le long de son dos coule une rivière sombre
qui vient doucement se perdre
sous la neige froissée de la nuit
Je ne parlerai plus de cette...
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