162ème chorus
LES REVES DE BILL
Filles minces en kimonos légers
De soie bleue, gaze légère,
Longs, et transparents,
Couchées, mi-assises,
Fumant de très longs tubes
Dans lesquels de temps en temps
Un servant met des drogues,
Dans un bol central,
Et tandis qu’elles fument
Un serviteur asperge
leurs yeux de poudre
de talc
Et leurs yeux battent
De joie.
Puis, de retour aux Tombes,
Il fume dans sa cellule
Et la fumée devient
Personnages chantant disparaissant
Et reparaissant avec la fumée
Et un mec qui passe du pain
Le passe -
Transposé de l’américain par Pierre Joris,
In, « Kerouac, mexico city blues 2 »
Chritian Bourgois éditeur, 1977
Du même auteur :
127ème chorus / 127th chorus (27/02/2017)
66ème chorus / 66th chorus (27/03/2018)
162nd chorus
BILL’S DREAMS
Slim girls in thin kimonos
Of blues silk, thin gossamer,
Long, that you could see thru,
Lying down, half-sitting,
Smoking through long tubes
In which every once in a while
An attendant places drug,
In a central bowl,
And as they smoke on
An attendant sprinkles
their eyes with talcum
power
And they flutter their eyes
To the joy of it.
Then, back in the Tombs,
He’s smoking in his cell
And the smoke became
Singing people fading
And coming with smoke
and a guy passing bread
passing him up –
Mexico city blues, Grove Press,1959
Poème précédent en anglais :
William Shakespeare : « C’est quand mon œil est clos… » / “ When most I wink…” (02/02/2015)
Poème suivant en anglais :
Charles Bukowski : « elle me disait : tu es une vraie bête…/ you’re a beast, she said » (10/02/2015)