Parabole de l’éléphant
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L’œil de la mer est une chose, l’écume en est une autre ; délaisse l’écume et regarde
avec l’œil de la mer.
Jour et nuit, provenant de la mer, se meuvent les flocons d’écume ; tu vois l’écume
non la mer. Que c’est étrange !
Nous nous heurtons les uns contre les autres comme des barques ; nos yeux sont
aveuglés ; l’eau est pourtant claire.
O toi qui t’es endormi dans le bateau du corps, tu as vu l’eau ; contemple l’Eau de l’eau.
L’eau a une eau qui la pousse, l’esprit un Esprit qui l’appelle.
Traduit du persan par Eva de Vitray-Meyerovitch
in, "Anthologie du soufisme",
Editions Islam / Sindbad, 1978
Du même auteur :
« Au matin, une lune apparut dans le ciel… » (27/11/2015)
« … Comme les oiseaux de mer » (30/12/2016)