
Minuit moins vingt, tu te tiens
dans l’embrasure de la porte, tu frôles mes genoux,
prends-moi toute. Tu peux rester
ici ce soir si tu le veux. La prochaine fois
on se parlera moins, la langue simplement
pour lécher partout. Une correspondance s’insinue
entre la peau et la caresse, je cachette l’enveloppe
et laisse ma bouche faire des bulles avec le réel.
Tu ne sais pas grand-chose
de moi. Tu connais le goût
du vin laissé sur ma langue mais tu n’as pas goûté ma bouche
gonflée de sommeil. Tu sais
que la nuit je vois des...
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