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Le bar à poèmes
26 octobre 2014

Moncho Azuaga (1952 - ) : Ce chant / Este canto

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Ce Chant

 

Ce chant-là, monsieur,

a les ongles sales

de tant chercher les mots dans la terre,

et la bouche presque édentée

et il mort, monsieur,

les vers

dont rêvent dans leurs baisers

les prostituées à minuit.

---------------

Ce chant-là, monsieur,

a le cœur rouge de l’impuissance,

mais ne se tait pas :

même défectueuse la langue crie

dans les paroles impures,

le mot inexact,

chargé de sueur

et l’humiliation intacte.

 

La langue crie, monsieur,

au beau milieu de la terre

âpre et silencieuse,

avec des ongles sales.

 

Le chant enflamme

les os de la vie

en souhaitant, monsieur,

en souhaitant un soleil ardent tous les matins.

 

Traduit de l’espagnol par Françoise Campo – Timal

In, Ruben Bareiro Saguier et Carlos Villagra Marsal « Poésie paraguayenne du XXème siècle »

Editions Patino, 1990

 

Este canto

Este canto, senor,

tiene  las unas sucias

de buscar palabras en la tierra,

tiene casi sin dientes la boca

y muerde, senor,

los versos

que a medianoche suenan

las callejeras en su besos.

------------

Este canto, senor,

tiene el corazon rojo de impotencia,

pero no calla :

aun defectuosa, la lengua clama

en la letra impura,

en la palabra inexacta,

con el sudor a cuestas

y la humillacion intacta.

 

Clama la lengua, senor,

en mitad de la tierra

arida y silenciosa

con las unas sucias.

 

Los huesos de la vida

el canto inflama

esperando, senor,

esperando un sol ardiente cada manana.

 

Poème précédent en espagnol : 

Maria Luisa Artecona de Thompson  : Temps de l’arbre / Tiempo del árbol (05/10/2014) 

Poème suivant en espagnol :

Pablo Neruda : Dernières volontés / Disposiciones (02/11/2014)

 

 

 

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