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Tu t’assieds avec moi sur un banc de la gare, muets
nous regardons les montagnes où le soir glisse
et choisit de venir à nous comme une onde légère,
nous prononçons en nous, seulement en nous,
les mots qu’il faudrait dire
et qui nous font vivre, même si nous savons
qu’ils creusent encore plus fort l’absence
qui prends corps entre nous, tandis que résonne
dans la bousculade des ferrailles remuées
la voix précise des ouvriers qui chargent
bennes et camions, et qui de temps en temps,
pour s’amuser, chahutent,...
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